CRUAS A L' ITALIENNE " Les enfants d’italien, entre langues, patois et dialectes "

" Les enfants d’italien, entre langues, patois et dialectes " 

Photo de passeport de la famille Rinaldo

L exposition «  Cruas à l’italienne » connait un beau succès ! Pres de 500 personnes  l’ont déjà vue en quelques jours au centre Auclair de Cruas Les cours d’italien de l’Association  Culturelle Franco Italienne , explosent : 80 auditeurs,  6 cours démarrés depuis le début de l’année, à Montélimar, le Teil, Montboucher sur Jabron et des demandes  d’ouvertures de cours un peu partout , surtout dans les villes qui ont connu une immigration italienne.

 Photo René Bych pour Le Républicain lorrain

 Lorsqu' on interroge les auditeurs 
de ces cours, d’origine italienne souvent lointaine, les phrase qui reviennent  sont souvent  « Je viens pour apprendre le vrai italien, car quand je vais en Italie j’ai honte de parler un italien mélangé de dialecte.»  ou encore « mes parents ne parlaient pas  l’italien , mais le dialecte sicilien, et ils n’ont jamais voulu nous apprendre l’italien. J’ai compris bien plus tard que qu’ils ne pouvaient pas nous l’apprendre, ils ne le parlaient pas eux -mêmes.». « Mon père m’a dit l’autre jour, je suis fier que toi tu apprennes l’italien « confie cette auditrice dont le père et la mère n’a jamais parlé qu'en "dialetto" » Et cette autre qui ajoute : « pour moi apprendre l’italien c’est un peu comme retrouver la pièce de puzzle qui manquait .»

On le voit les enfants d’immigrés italiens entretiennent un rapport très particulier avec les langues de leur pères ou grands-pères. Qu’est-ce qui explique ces rapports si particuliers des  "enfants d’italiens "  avec la langue italienne et  les patois et dialecte de leur enfance ?

Tout ce questionnement est au cœur des recherches d’Isabelle Felici, professeur en études italiennes à l’Université de Montpellier 3 . Depuis des années elle fait témoigner des enfants d’italiens, recueille leurs témoignages parfois drôle, souvent touchant, mais chacun d’eux permet d’éclairer ce rapport complexe entre  langue, identité et construction d’une mémoire collective. Mardi soir, elle animera une conférence sur ce thème .

Une conférence qui devrait intéresser nombre de personnes sur le bassin de Montélimar.